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Histoires Web vendredi, mars 14
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Dans sa robe noire, il faut l’imaginer silencieux. Lui, le sniper des plateaux télé et radio, la joue profil bas à l’audience. Depuis deux mois, au procès des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy, maître Consigny se montre économe de ses mots. Il est vrai que son client parle pour plusieurs. Face aux juges, Alexandre Djouhri, le verbe haut et fleuri, ne s’interdit rien. Ni de dénoncer « une instruction monarchique ». Ni d’attaquer le bien-fondé de sa présence, depuis début janvier, au tribunal judiciaire de Paris : « Au lieu de me décorer, on me poursuit ! » A la barre, l’homme d’affaires franco-algérien, 66 ans, ose tout.

En ce mois de mars, l’audience plonge dans un micmac opaque de sociétés offshore. La justice française soupçonne Alexandre Djouhri d’avoir été un rouage central dans de nombreux flux financiers illicites, à la fin des années 2000. Le sujet est aride, technique. Visé par dix chefs de prévention, notamment « faux et usage de faux », « corruption active », « blanchiment de corruption active et passive en bande organisée », « complicité et recel de détournements de fonds publics par une personne chargée d’une mission de service public », « Monsieur Alexandre » se défend confusément et jongle avec les récits abracadabrantesques.

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