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Histoires Web mercredi, octobre 29
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De dos, on pourrait les confondre, ces hommes qui se présentent, lundi 27 et mardi 28 octobre, à la barre de la 10e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Tempes grisonnantes, vêtements sombres, ils ont l’allure banale de leur métier – informaticien, professeur de sport ou courtier en crédit bancaire, tous âgés de 41 à 65 ans. Ces Parisiens et provinciaux, insérés socialement, nourrissent le même loisir dans le confort de l’anonymat des réseaux sociaux : alimenter le flot de la théorie du complot qui dépeint Brigitte Macron en femme transgenre, cette fake news au « succès » devenu international.

L’un peut décrire sur X (anciennement Twitter) l’épouse du chef de l’Etat en « binôme couillu » de son mari. L’autre la traiter de « vieux singe » aux « nibards gonflables ». « Qui doute de la bite à Brigitte ? », peut enfin s’interroger un troisième – sans se demander, en revanche, si son message pourrait lui valoir d’être convoqué en justice.

Fin août 2024, Brigitte Macron porte en effet plainte pour cyberharcèlement, après avoir subi une vague de moqueries et d’insultes à la suite de la publication d’une photo d’elle en maillot de bain. Les filets du pôle national de lutte contre la haine en ligne, chargé de l’enquête, remontent alors dix profils – « les plus virulents », selon un rapport de police – parmi les milliers d’internautes ayant participé à cette campagne de dénigrement. Sept de ces dix prévenus sont présents à l’audience.

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