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Histoires Web mercredi, avril 30
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Yunice Abbas, 71 ans, retient autant qu’il peut le tremblement de son bras droit. « J’ai la maladie de Parkinson. » Marc Boyer, 78 ans, s’excuse d’avance des défaillances de sa mémoire. « J’ai le syndrome de Karpov, non, Karkoff ou Korsakoff, une forme de petit Alzheimer, si vous voulez. Bon, j’ai soixante ans d’alcool derrière moi, en dehors des années de prison. » Didier Dubreucq, qui aura 70 ans dans deux mois, est le seul à déposer assis. Il arrive tout juste d’une séance de trois heures de chimiothérapie pour la récidive de son cancer du poumon.

Tous trois ont répondu, mardi 29 avril, à leur interrogatoire de personnalité devant la cour d’assises de Paris qui les juge pour leur participation au braquage de la star de téléréalité américaine Kim Kardashian. La cour d’assises, ils connaissent déjà. A eux trois, ils cumulent près de soixante ans derrière les barreaux, pour vols, vols à main armée, ou trafic de stupéfiants. « Tout ce que j’ai fait n’a servi à rien, dit Yunice Abbas. A chaque fois que j’avançais d’un pas, je reculais de dix. » « J’ai une vie de raté, c’est tout ce que je peux vous dire, Monsieur le président », soupire Marc Boyer. « Enfin, raté pour mes enfants », corrige-t-il. Des larmes embuent les yeux bleus de Didier Dubreucq : « J’ai dit à mon fils : “J’espère que tu deviendras pas comme ton père”. Et je veille au grain. »

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