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Histoires Web mercredi, février 26
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Le procès des geôliers de l’organisation Etat islamique (EI) s’est ouvert depuis un peu plus d’une semaine – il est prévu pour en durer cinq – et l’on mesure déjà toute la portée historique de cette audience. Rares sont les procès d’assises à avoir approché d’aussi près le fonctionnement d’un système totalitaire et son entreprise de déshumanisation. Plus rares encore sont les témoins à avoir été plongés au cœur de la matrice de l’EI, avalés par les entrailles de son centre de torture, les sous-sols du centre hospitalier d’Alep, et à être en mesure de raconter ce qu’ils y ont vu.

Depuis l’ouverture des débats, le 17 février, 11 ex-otages occidentaux, détenus en Syrie par le groupe djihadiste entre 2012 et 2014, se sont succédé à la barre pour raconter l’interminable supplice qu’ils ont vécu dans les cachots de l’EI – certains y ont passé plus d’une année. Ils étaient 25 en tout, dont 13 journalistes et 11 humanitaires, à avoir été faits captifs. Seize à avoir survécu. Tous victimes de sévices inimaginables, mais aussi témoins malgré eux des persécutions massives qui avaient commencé dès 2012 à l’encontre du peuple syrien, deux ans avant que l’EI ne proclame son « califat ».

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