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Histoires Web vendredi, septembre 26
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La cour d’assises spéciale de Paris a condamné, vendredi 26 septembre, trois femmes ayant appartenu à l’organisation Etat islamique (EI) et séjourné en Syrie, Christine Allain, 67 ans, et ses deux belles-filles, Jennyfer Clain, 34 ans, et Mayalen Duhart, 42 ans, à respectivement treize et onze années de réclusion criminelle et à dix ans d’emprisonnement. La peine de Christine Allain est assortie d’une peine de sûreté des deux tiers.

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Christine Allain et Jennyfer Clain ont déjà passé six années en détention provisoire. Mayalen Duhart, qui comparaissait libre au procès, ayant bénéficié d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire il y a deux ans, retournera en détention pour au moins dix-huit mois avec mandat de dépôt différé, avant de pouvoir demander un aménagement de peine.

La cour a abaissé le quantum des peines de deux ans par rapport aux réquisitions de l’avocat général, Nicolas Braconnay, sauf dans le cas de Mayalen Duhart. « Elles n’ont pas été victimes de la terreur, mais agents de la terreur », avait déclaré l’avocat général du Parquet national antiterroriste dans son réquisitoire. « Je ne suis pas une victime, les victimes, c’est les autres, c’est ceux que l’organisation à qui j’ai appartenu a torturés, massacrés : je suis responsable », a déclaré Mayalen Duhart, avant que la cour ne se retire pour délibérer.

Décision « équilibrée »

Si Christine Allain a été condamnée à la peine la plus lourde malgré son âge avancé, c’est à cause de l’influence qu’elle a pu exercer sur ses enfants et petits-enfants. Mais aussi parce qu’elle a, contrairement aux deux autres femmes, accompli un rôle d’enquêteuse pour le compte de l’EI lors de son séjour en Syrie. Elle s’était vu confier une « mission » pour recueillir des témoignages sur les accusations de violences dans les maisons pour femmes tenues par l’EI. Selon son avocat, Edouard Delattre, les « premiers doutes » de Christine Allain sur le groupe étaient apparus à ce moment-là, l’enquête ne conduisant à aucun changement au sein de l’EI.

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