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Il n’est pas courant de voir trois générations de la même famille dans la salle d’audience d’un tribunal, chacune sous un statut différent. Vendredi 19 septembre, devant la cour d’assises spéciale de Paris, Anne-Diana Clain, 49 ans, comparaissait comme témoin dans le procès dans lequel est jugée sa fille Jennyfer, 34 ans, et sous les yeux de l’un de ses petits-fils, assis sur le banc des parties civiles.

Anne-Diana Clain est à l’origine de la conversion de sa famille à l’islam à la fin des années 1990, donnant ainsi naissance à l’une des plus célèbres lignées djihadistes de France. Les deux frères d’Anne-Diana, Fabien et Jean-Michel Clain, étaient, avant leur disparition présumée en Syrie en 2019, les voix médiatiques francophones de l’organisation Etat islamique (EI) au temps du pseudo-califat d’Abou Bakr Al-Baghdadi. Ce sont eux qui ont revendiqué dans un chant religieux (nachid) les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Lire aussi (2015) | Fabien Clain, la « voix » du massacre de Paris

Anne-Diana Clain est, en quelque sorte, à l’origine de la « catastrophe » qui a frappé et endeuillé sa famille mais aussi tant d’autres. « Je me sens coupable et responsable de ce qui lui arrive », expose-t-elle d’emblée, en évoquant le sort de sa fille Jennyfer, qu’elle a eu à l’âge de 15 ans, jugée lors de ce procès pour sa participation à l’EI et son séjour en Syrie. Les deux femmes ne se sont pas vues depuis treize longues années, mais à aucun moment elles n’échangent un mot ou un regard. Elles n’ont pas le droit de communiquer depuis plusieurs années.

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