Serge Hascoët l’assure au tribunal de Bobigny, mardi 3 juin : il ne savait pas. Ni que des comportements et propos sexistes, racistes, homophobes avaient libre cours chez Ubisoft, et encore moins que lui, numéro deux de l’entreprise, avait son mot à dire sur ces questions. « Tout le monde dit que je savais, mais je ne savais pas. Si j’avais su que ça dépendait de moi de m’en occuper, je l’aurais fait », explique l’ancien dirigeant de l’éditeur français de jeux vidéo, qui comparaît cette semaine pour harcèlement moral et sexuel et complicité de harcèlement aux côtés de Thomas François, dit « Tommy », ancien vice-président éditorial, et de Guillaume Patrux, ancien game director.
Pendant plus de sept heures, nerveux et chancelant, Serge Hascoët a tenté de justifier son comportement en se décrivant comme un « expert » passionné, débordé, et « très bizarre », bien loin du rôle de numéro deux de l’entreprise « par lequel tout devait passer » et de ses 52 000 euros nets de salaire par mois. « Ces histoires de management, je pensais que c’était géré par d’autres. C’est un quiproquo », a-t-il bafouillé, expliquant également n’avoir « pas su que c’était à [lui] de [s]’assurer que l’ensemble des personnes qui subissaient des comportements inappropriés devaient être protégées ».
Il vous reste 69.68% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.