Au procès de l’influenceur algérien « Imad Tintin », les accusations de terrorisme se heurtent à la traduction

« Tout ça pour ça ? » Face aux juges du tribunal correctionnel de Grenoble, où son client, l’influenceur algérien « Imad Tintin », comparaît pour la troisième fois après deux renvois de son procès, l’avocat Alexandre Rouvier peine à cacher son exaspération. Son client comparaît libre, vendredi 23 mai, mais il a effectué deux mois de détention provisoire entre janvier et mars. Le 3 janvier, Imad Ould Brahim, de son vrai nom, est arrêté à Echirolles (Isère), dans la banlieue de Grenoble, où il vit depuis 2021, après avoir diffusé, sur TikTok, une vidéo où il s’exprime en langue arabe et qui a cumulé des centaines de milliers de vues.

Dans cette vidéo, « Imad Tintin » affiche son soutien à « Zazou Youssef », un autre influenceur algérien, habitant à Brest (Finistère). Ce dernier venait d’être interpellé après des vidéos appelant à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie, visant « les opposants au régime en place en Algérie ». Alors que les relations entre la France et l’Algérie sont tendues depuis plusieurs mois, tout s’emballe lorsque Chawki Benzehra, lui aussi influenceur algérien, qui se présente comme lanceur d’alerte et réfugié politique en France, opposé, quant à lui, au régime en place, rediffuse plusieurs vidéos, dont celles d’« Imad Tintin », en traduisant lui-même ses propos.

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