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Histoires Web jeudi, juin 19
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Toute sa vie, Michaël Chiolo a tenté de donner une forme à sa colère. Une colère ancienne, dont on avait deviné les causes, mardi 17 juin, lorsque trois membres de sa famille – sa mère, son père et son frère – sont venus raconter son enfance devant la cour d’assises spéciale de Paris. Tous l’ont rejeté, renié à la barre. Pas un n’a pu dire un mot tendre sur l’enfant qu’il avait été avant de s’engager dans la voie du djihad, sur ce « fils du diable », comme l’a appelé sa mère en procédure.

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Michaël Chiolo était, certes, un enfant violent, mais il avait lui-même été violenté. Elevé par une mère toxique et un beau-père brutal, il n’a pas vu son père, très largement défaillant, entre ses 4 et ses 17 ans. A travers les témoignages de ses proches, on a compris que Michaël Chiolo avait été battu et surtout fort peu aimé. A l’adolescence, il tombe dans la délinquance. Surtout, il se passionne pour le nazisme. Sa première tentative pour tenter de canaliser sa rage.

« Quand j’étais jeune, j’avais besoin de repères, d’un cadre, ça a pris cette voie extrême, a expliqué, jeudi 19 juin, l’accusé, jugé pour avoir tenté d’assassiner, avec son épouse religieuse, deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), le 5 mars 2019. Plus il y avait d’hostilité avec ma famille, plus je me raffermissais dans cette voie. Je suis sûr qu’il y avait une dimension de provocation. Ça a duré trois ans, de 15 ans à ma majorité. Puis je me suis converti à l’islam… »

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