Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, juin 20
Bulletin

Les réquisitions vont dans le sens de la peine de première instance. Le parquet général a demandé, vendredi 20 juin, à la cour d’assises spéciale de Paris de confirmer la peine de réclusion criminelle à perpétuité contre Mohamed Lamine Aberouz. Ce dernier était jugé en appel pour complicité dans l’assassinat de deux fonctionnaires de police à Magnanville (Yvelines) en juin 2016.

« Mohamed Lamine Aberouz est membre à part entière de l’Etat islamique », a notamment affirmé l’avocate générale Naïma Rudloff à l’issue d’un réquisitoire de près de trois heures. Elle a demandé à la cour présidée par Frédérique Aline de condamner l’homme de 33 ans à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans, comme en première instance, et de le reconnaître coupable de complicité d’assassinat, de complicité de séquestration et d’association de malfaiteurs terroriste.

Selon la représentante du parquet, l’assassin des deux policiers, Larossi Abballa, « n’a pas pu agir seul ». « Il faut un “sachant” et c’est le rôle de Mohamed Lamine Aberouz », a-t-elle insisté en rappelant « la haine viscérale » de l’accusé « pour la police et les institutions ». Tout au long des réquisitions, l’accusé, vêtu de noir, a pris frénétiquement des notes.

Lire aussi le récit : Article réservé à nos abonnés Procès de l’attentat de Magnanville : Mohamed Aberouz, l’accusé qui a réponse à tout, ou presque

L’assassin des policiers abattu par des policiers

Le soir du 13 juin 2016, Jessica Schneider, 36 ans, fonctionnaire de police au commissariat de Mantes-la-Jolie, a été égorgée à son domicile sous les yeux de son fils de trois ans. Un peu plus tard, son compagnon, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant au commissariat des Mureaux, a été poignardé de neuf coups de couteau alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui.

L’assassin des deux policiers, Larossi Abballa, abattu par des policiers du RAID intervenus pour libérer l’enfant du couple retenu en otage, « n’a jamais eu besoin de moi » pour passer à l’acte, soutient Mohamed Lamine Aberouz depuis sa mise en examen dans ce dossier en décembre 2017.

Il maintient qu’il se trouvait le soir de l’attentat à la mosquée même si aucun témoin, hormis ses frères, ne s’en souvient. Le verdict est attendu samedi.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au procès de l’attentat de Magnanville, un ADN et des hypothèses : « La science ne peut pas vous aider »

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.