Meilleures Actions
Histoires Web lundi, avril 7
Bulletin

Jusque-là, il avait fallu s’en remettre aux rapports d’un psychiatre et d’un psychologue pour tenter de cerner la personnalité de Mohamed Medjdoub, qui s’est enfermé dans un mutisme pesant durant toute la durée de son procès. Devant la cour d’assises spéciale de Paris, les deux experts avaient décrit un jeune homme « narcissique », « égocentré », pénétré par sa « grandiosité », engagé dans une radicalisation « totale », animé par son « mépris » et sa détestation des « mécréants » et sans le moindre doute « dangereux ».

Lundi 7 avril dans la matinée, juste avant que la cour se retire pour délibérer, cet ancien étudiant en informatique algérien de 29 ans, jugé pour un attentat à la bombe artisanale qui avait fait une quinzaine de blessés dans une allée piétonne du centre de Lyon, le 24 mai 2019, a pris la parole pour la première fois, lui qui n’avait jamais daigné gratifier la cour du moindre mot ni d’un seul regard en six jours d’audience. Et il est apparu tel que les experts l’avaient dépeint : narcissique, totalement radicalisé et dangereux.

Après une brève évocation de la « France des Croisés » qu’il a assurée de son « mépris », l’accusé a martelé, comme pour s’en convaincre, que son « opération » avait été une « réussite totale », voire une « perfection du début à la fin ». « Tous les objectifs ont été atteints », a-t-il insisté, sans qu’on comprenne bien lesquels, avant tout de même de préciser : « Je ne dis pas ça pour flatter mon ego, c’est la vérité. C’est une victoire totale. »

Il vous reste 68.93% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.