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Histoires Web lundi, février 24
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Plus que des aveux, il s’agissait d’une revendication. Brahim Aouissaoui a reconnu, pour la première fois depuis l’ouverture de son procès et même de l’information judiciaire, être l’auteur de trois assassinats et de plusieurs tentatives d’assassinats dans le cadre d’une entreprise terroriste. Mais ses aveux, prononcés, lundi 24 février, dès le début de son interrogatoire par le président de la cour d’assises spécialement composée, Christophe Petiteau, ont pris l’allure vindicative d’une véritable revendication de principe.

Avant de débuter son interrogatoire, attendu avec impatience par les parties civiles qui n’ont jamais eu d’explication sur son geste, encore moins de regrets ou de remords, le président a rappelé à Brahim Aouissaoui les chefs d’accusation pour lesquels il a été renvoyé devant un tribunal. Puis lui a demandé s’il reconnaissait les faits.

Le jeune homme âgé de 25 ans a alors fait une déclaration manifestement préparée : « Oui, je reconnais les faits mais j’ai des choses à dire ici. Tous les jours, il y a des musulmans qui meurent. Tous les jours vous tuez des musulmans. Ces musulmans, ce sont des personnes aussi. Ça vous est égal, vous n’avez aucune empathie pour eux. Tous ceux qui vivent dans les pays musulmans, ils ont aussi des proches, des familles, des enfants. Ce sont aussi des êtres humains, non ? » Le président : « Je comprends que ce que vous dites est une justification pour les faits que vous avez commis. » Il lui demande qui il désigne par « vous » : les Français, les chrétiens, les Occidentaux ? « Quand je dis vous, je parle de l’Occident », lui répond Brahim Aouissaoui.

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