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Il y a mille et une façons de survivre à un attentat terroriste, mille et une blessures à panser, mille et un chemins pour tenter de reprendre le cours d’une vie. A chaque procès d’attentat, les parties civiles viennent déposer, avec leurs mots, le long calvaire qui les a conduits du fracas d’une bombe, du sifflement des balles ou de la morsure silencieuse d’une lame jusqu’à la barre de la cour d’assises spéciale de Paris.

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Jeudi 12 juin, ce sont deux agents pénitentiaires qui se sont relayés à cette barre pour raconter la violente attaque au couteau dont ils ont été les victimes six ans plus tôt, le 5 mars 2019, dans l’enceinte du centre pénitentiaire de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe (Orne). Deux trentenaires, deux jeunes « matons » qui avaient épousé le même métier par goût du devoir, « pas un métier qu’on fait par envie », dit Yannick, « pas un rêve de gosse », mais « un métier qu’on apprend à aimer ».

Yannick, qui a demandé à garder l’anonymat, comme son collègue, pour se protéger, n’a pas trouvé la force de venir déposer. Il témoigne par visioconférence depuis la prison de Condé-sur-Sarthe, où il travaille toujours. Après avoir été arrêté pendant quatre ans, il a retrouvé en 2023 son emploi de gardien dans un autre quartier, et il en est « très fier ». Mais l’approche de l’audience a réveillé ses angoisses et son « hypervigilance », sa crainte de « la foule » et du bruit.

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