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Histoires Web mercredi, septembre 24
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Devant le tribunal correctionnel de Paris, mardi 23 septembre, Claude Hury, 76 ans, déroule le fil cohérent de sa longue vie militante. Jeune adulte à la fin des années 1960, l’ex-institutrice s’engage au Planning familial pour aider les femmes à « trouver une solution » quand l’avortement est encore interdit. Plus tard, pour la même association, elle accompagne les « femmes battues » et anime des groupes d’éducation sexuelle dans les collèges.

Arrivée à l’âge de la retraite, elle s’investit dans le combat sur la fin de vie. Après les premières grandes causes ayant traversé son existence, « liberté de sexualité, liberté de grossesse, liberté de métier », « la dernière échéance, c’est logique, c’est la liberté de la mort », explique d’une voix douce cette femme assurée au carré très blond, longue jupe brune et chemisier clair. Un slogan féministe n’a cessé de la guider : « Mon corps m’appartient. »

En 2009, avec son compagnon et un ami psychiatre, Claude Hury fonde l’association Ultime Liberté, qui milite pour la légalisation du « suicide assisté ». Elle a découvert les problématiques liées à la fin de vie au sein de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), dont elle a été nommée secrétaire générale en 2006. Mais cette organisation, centrée sur l’objectif d’un changement de la loi, est trop timorée à son goût. Elle regrette que l’ADMD n’aide pas ses adhérents désireux de se donner une mort choisie à « trouver une solution ». « Cela ne me satisfaisait pas du tout. » A Ultime Liberté, la mission assumée est d’« accompagner » les 3 000 membres revendiqués à mettre fin à leur vie quand ils l’entendent.

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