Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, janvier 10
Bulletin

Nicolas Sarkozy était sagement assis sur son strapontin depuis trois jours, au tribunal judiciaire de Paris, sans dire un mot. Il a du coup sauté sur l’occasion lorsque la présidente lui a demandé s’il avait une déclaration préliminaire à faire. Il en avait une. Il a servi, jeudi 9 janvier, plein d’une rage assez peu contenue, sa version de l’accusation du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 : « C’est un complot. »

« Dix ans de calomnies, quarante-huit heures de garde à vue, soixante heures d’interrogatoire, dix ans d’enquête, quatre mois devant le tribunal, s’est emporté l’ancien président de la République. J’affirme, comme je l’ai fait au début de la procédure, vous ne trouverez jamais, jamais, non pas un euro libyen, mais pas un centime libyen. » Il assure ne vouloir que deux choses, la vérité et le droit – « si ce n’est pas un gros mot » – et n’avoir de comptes à régler avec personne.

Ce n’est certes pas réciproque. A l’origine de l’affaire, il y aurait « trois groupes de menteurs et d’escrocs ». Le clan Kadhafi d’abord, « ces assassins » ; les premières accusations de financement sont venues quelques heures après qu’il a déclaré que Mouammar Kadhafi devait partir. « Nous avons les comptes, les documents, les preuves, a dit le fils de Kadhafi. Eh bien ne vous gênez pas ! a tempêté l’ancien chef de l’Etat. Et rien. Ils ne sont même pas d’accord sur le montant, ni même sur le nom d’une banque ! »

Il vous reste 70.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.