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« Qu’ils s’en aillent tous ! » Les pancartes brandies par la foule qui a déferlé ce mercredi 15 octobre sur l’avenue Abancay, aux abords du Congrès, à Lima, ainsi que dans les grandes villes du pays, disent le ras-le-bol général des jeunes de la génération Z (Gen Z) contre des élites corrompues et un système démocratique à bout de souffle. L’insécurité, qui a atteint ces dernières années des niveaux records, entre extorsions et assassinats, suscite aussi l’exaspération. Partout, les moins de 30 ans étaient en tête des cortèges, munis de banderoles, et parfois de casques et de masques, en prévision d’affrontements avec les forces de l’ordre. « On veut vivre, pas mourir », scandaient certains.
Ces craintes n’étaient pas infondées : un rappeur de 32 ans est mort pendant les manifestations, touché par balle, selon plusieurs sources. Dans la nuit, les autorités faisaient état d’au moins 100 blessés, dont 55 parmi les policiers.
Dans la foule étaient également présents des chauffeurs de bus, des commerçants, des collectifs universitaires et d’artistes, des mouvements écologistes et féministes. Au début de la manifestation, le ton est joyeux malgré la lourdeur du moment : « On ne veut plus vivre sous la coupe réglée d’une poignée de personnes corrompues qui gouvernent pour leurs propres intérêts, faisant fi de l’intérêt général ! », tonne Lisa, 24 ans, une étudiante en commerce, le visage dissimulé par un masque chirurgical.
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