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Histoires Web dimanche, mars 30
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Le 21 mars, à la mairie de Camou-Cihigue, Floriane Azoulay (à droite), la directrice des Archives Arolsen, a remis à Marie-Hélène Sagasse le portefeuille de son père, Jean Iribarne.

Lorsque le téléphone de la maison a encore sonné, Marie-Hélène Sagasse a hésité à décrocher. Elle a pris l’habitude de ne jamais répondre, pour éviter tous ces gens qui veulent vous vendre une assurance ou un aspirateur, mais depuis quelques jours quelqu’un insistait, alors elle s’est dit qu’elle allait l’envoyer promener une bonne fois pour toutes. « Allô ? » Elle n’a pas compris tout de suite de quoi il s’agissait : un inconnu a commencé à lui parler de son père, Jean Iribarne, résistant, arrêté à l’âge de 32 ans par les Allemands au printemps 1944 dans son village natal de Camou-Cihigue, dans les montagnes du Pays basque, déporté, jamais revenu.

La vieille dame de 80 ans n’a pas raccroché : « J’ai senti que c’était sérieux. » L’inconnu s’est présenté. Georges Sougné, traducteur de théâtre en Belgique et, à ses heures perdues, « détective » bénévole pour les Archives Arolsen, le centre international de documentation sur les persécutions nazies. En ce jour du printemps 2024, il avait en effet une information importante à lui donner.

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