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Le Pakistan est en proie depuis une semaine à de violents épisodes de pluies et de vents qui ont fait 32 morts et plus de 150 blessés, ont rapporté vendredi 30 mai les autorités du pays de 240 millions d’habitants, qui figure parmi les plus menacés par le dérèglement climatique.

Les tempêtes ont débuté samedi, tuant quatorze personnes, puis dix mardi dans différentes régions du pays. Mercredi, trois enfants ont été tués et trois personnes blessées dans la ville méridionale de Hyderabad. Jeudi, cinq personnes, dont deux femmes et un enfant, ont été tuées lorsque des pluies torrentielles se sont abattues sur une province frontalière de l’Afghanistan, a déclaré vendredi à l’Agence France-Presse un haut responsable provincial chargé de la gestion des catastrophes naturelles.

La plupart des victimes ont été tuées dans l’effondrement de leur maison, mais certaines ont été fauchées par des panneaux solaires emportés par le vent, ou frappées par la foudre. Les autorités appellent les habitants à rester en alerte jusqu’à samedi, disant redouter de nouveaux épisodes de tempêtes et de précipitations soudaines dans le nord et le centre du pays.

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Evénements extrêmes de plus en plus fréquents

Le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé du monde, subit des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquemment. Islamabad a ainsi connu plusieurs tempêtes de grêle en avril et en mai. Le pays a été frappé par des épisodes de canicules, après un mois d’avril exceptionnellement chaud pendant lequel les températures ont frôlé des niveaux record, avec notamment 46,5 °C dans certaines parties du Pendjab.

Mais la liste des catastrophes naturelles de ces dernières années est longue. En août 2023, 100 000 personnes ont été déplacées à la suite d’inondations. En août 2022, des pluies diluviennes avaient englouti un tiers du pays sous les inondations, poussant le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à parler de « carnage climatique » au retour de son déplacement dans les zones sinistrées.

Dans un rapport publié mercredi, l’Organisation météorologique mondiale, une agence de l’Organisation mondiale des Nations unies, prédit que le réchauffement climatique devrait dépasser les 1,5 °C dès 2029. Or chaque fraction de degré de réchauffement supplémentaire peut intensifier les catastrophes naturelles, notamment ces vents meurtriers au Pakistan après la vague de chaleur intense.

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Le Monde avec AFP

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