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Histoires Web samedi, avril 19
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« Revenez, roi ! Sauvez la nation ! », scandait la foule amassée à l’aéroport de Katmandou le 9 mars. Ce jour-là, quelque dix mille partisans de la monarchie, abolie depuis près de vingt ans, s’étaient rassemblés pour accueillir l’ancien roi, Gyanendra Bir Bikram Shah Dev. Il revenait de la ville de Pokhara, dans l’ouest de la capitale, après avoir participé à des rassemblements en faveur de la monarchie dans plusieurs régions du pays. « Longue vie à notre roi bien-aimé », s’enflammaient ses supporteurs. De nombreux observateurs s’étaient alors inquiétés des « fantômes de la monarchie » qui seraient tentés de revenir « hanter le Népal », selon les mots du quotidien local, Nepali Times.

L’ex-souverain, 77 ans, avait succédé à son frère aîné en 2001, après le massacre de la quasi-totalité de la famille royale dans des conditions qui demeurent floues. Au crépuscule de son règne autoritaire, en 2005, il avait suspendu la Constitution et dissous le Parlement. Des semaines de contestations prodémocratie et le ralliement aux partis politiques de la rébellion maoïste – qui faisait rage dans certaines régions – l’avaient finalement obligé à abdiquer en 2006. La monarchie, vieille de deux cent quarante ans, avait été abolie deux ans plus tard, en 2008, au profit d’une république laïque, mettant fin à une guerre civile d’une dizaine d’années qui a fait quelque 17 000 morts.

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