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Vingt et une personnes sont mortes dans les violences post-électorales qui ont éclaté depuis vingt-quatre heures au Mozambique, dont deux policiers, a annoncé le ministre de l’intérieur, Pascoal Ronda, lors d’une conférence de presse tenue mardi 24 décembre au soir.

Au total, 236 « actes de violences graves » ont été répertoriés dans ce pays lusophone d’Afrique australe, faisant aussi 25 blessés dont 13 policiers, après la confirmation par le Conseil constitutionnel, lundi 23 décembre, de l’élection de Daniel Chapo, candidat du Frelimo à la présidentielle du 9 octobre.

« Des groupes d’hommes utilisant des armes blanches et des armes à feu ont mené des attaques contre des commissariats, des centres de détention et d’autres infrastructures », a relaté le ministre.

Au moins 130 morts depuis deux mois

Vingt-cinq véhicules ont été incendiés, dont deux appartenant à la police. Onze commissariats ont été attaqués dans le pays, ainsi qu’une prison de laquelle se sont échappés 86 détenus, a-t-il encore détaillé devant la presse.

Quatre postes de péages routiers, trois hôpitaux et dix sièges du Frelimo ont également été attaqués, a encore précisé Pascoal Ronda, et 70 personnes ont été arrêtées .

L’opposition dénonce des fraudes massives et réclame une « justice électorale », appelant à manifester pour dénoncer la confirmation de ces résultats par le Conseil constitutionnel, qu’elle juge inféodé au pouvoir. Des irrégularités électorales ont été soulevées par nombre d’observateurs lors du scrutin présidentiel.

Deux mois de manifestations, de grèves et de blocages ont déjà coûté la vie à au moins 130 personnes, pour la plupart des manifestants tués à balles réelles, d’après l’ONG locale Plataforma Decide.

Lire aussi | Mozambique : le Conseil constitutionnel confirme la victoire du Frelimo, le parti au pouvoir

Le Monde avec AFP

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