Un représentant des Etats-Unis a fait part à la Cour internationale de justice de « sérieux doutes » concernant l’impartialité de l’UNRWA
« L’impartialité de l’UNRWA [l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens] suscite de sérieux doutes, du fait d’informations selon lesquelles le Hamas a utilisé les installations de l’UNRWA et que le personnel de l’UNRWA a participé à l’attentat terroriste du 7 octobre contre Israël », a déclaré mercredi Josh Simmons, de l’équipe juridique du département d’Etat américain, lors d’audiences consacrées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens
M. Simmons a déclaré aux juges qu’Israël avait « de nombreuses raisons » de mettre en doute l’impartialité de l’UNRWA. « Il est clair qu’Israël n’a aucune obligation d’autoriser l’UNRWA à fournir une assistance humanitaire », a-t-il déclaré, ajoutant que l’UNRWA n’était pas la seule option d’aide humanitaire.
La Cour internationale de justice (CIJ), sise à La Haye (Pays-Bas), a ouvert lundi sa semaine d’audiences – auxquelles Israël ne participe pas – plus de cinquante jours après l’instauration d’un blocus total sur l’aide entrant dans la bande de Gaza.
Israël a promulgué une loi interdisant à l’UNRWA, d’opérer sur le sol israélien, après avoir accusé certains membres du personnel d’avoir participé aux attaques du Hamas, le 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit.
Une série d’enquêtes, dont l’une menée par l’ancienne ministre des affaires étrangères française Catherine Colonna, a révélé des « problèmes de neutralité » à l’UNRWA, mais a rappelé qu’Israël n’avait pas fourni de preuves de son allégation principale.