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« Les baleines ou le gaz ? » Pour clarifier d’emblée les enjeux, c’est ainsi que 37 organisations écologistes ont nommé la campagne qu’elles mènent contre « Saguaro », le plus important projet d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) du Mexique. Développé par la société Mexico Pacific Limited, celui-ci implique la construction d’un gazoduc de 800 kilomètres depuis le bassin Permien au Texas, où est extrait le gaz de schiste, jusqu’à Puerto Libertad, dans l’Etat du Sonora, riverain du golfe de Californie.
Ce golfe, également appelé mer de Cortès, a été décrit par le commandant Jacques-Yves Cousteau comme « l’aquarium du monde », car il abrite quelque 900 espèces de poissons et 36 espèces de cétacés. A Puerto Libertad, une usine de liquéfaction sur 607 hectares serait installée pour permettre le transport du gaz par navires-citernes jusqu’en Asie. Le coût de sa construction est estimé à près de 14 milliards de dollars (environ 12,6 milliards d’euros). Il vise, à terme, la production de 15 millions de tonnes de GNL par an.
Les baleines pourraient en être les premières victimes, selon l’étude publiée en janvier et réalisée par le laboratoire de recherche des mammifères marins de l’université de Basse-Californie, alors que près de 200 navires accosteront chaque année à Puerto Libertad pour charger le GNL. « Le passage de navires de GNL pourrait devenir la principale cause de mortalité des grandes baleines en raison des collisions et du bruit », conclut cette recherche.
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