Les cloches des églises du Maroc ne retentissent plus depuis l’indépendance du royaume en 1956, mais les lieux de culte catholiques des grandes villes du pays ne se sont pas tus pour autant. De Tanger à Agadir en passant par Casablanca et Rabat, les messes pascales ont salué, lundi 21 avril, la mémoire du pape François, mort à 88 ans. Le même jour, le roi Mohammed VI a transmis ses condoléances au doyen du collège des cardinaux, dont les membres électeurs devront désigner le successeur de François. Parmi eux, l’archevêque de Rabat, le cardinal Cristobal Lopez Romero, qui assistera aux obsèques du pape à Rome.
Un mois avant sa disparition, Mohammed VI avait adressé à François ses « vœux de prompt et plein rétablissement ». Le palais suivait sa situation de près, informé par son ambassadeur au Vatican, Rajae Naji Mekkaoui, et par le nonce apostolique au Maroc, Alfred Xuereb. Au fil des ans, le souverain avait noué avec le pape une relation particulière, rythmée par les félicitations officielles que François lui envoyait à chaque fête du trône. A quoi Mohammed VI répondait à chaque anniversaire de son « investiture à la mission papale ».
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