La Chine a mené, mercredi 26 février, des exercices qu’elle a qualifiés « d’entraînement au tir » au large de la côte sud-ouest de Taïwan sans prévenir au préalable, au moment même où le numéro quatre dans l’appareil politique chinois a semblé durcir le ton de Pékin sur le sort de l’île. Selon le ministère de la défense taïwanais, l’armée chinoise a notifié le jour même par radio aux navires commerciaux et aux avions de ligne la délimitation d’une zone d’exercice de tir située à environ 70 kilomètres seulement de Kaohsiung, deuxième ville par sa population et premier port de Taïwan. Le gouvernement taïwanais a dénoncé un « grave danger » pour la navigation dans la région et une « provocation patente ».
Pékin fait dans le même temps la démonstration de sa nouvelle capacité de projection militaire, sans s’embarrasser d’informer le voisinage. Trois navires de l’Armée populaire de libération (APL) ont procédé à des exercices à tirs réels entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, vendredi 21 et samedi 22 février, certes en toute légalité car dans les eaux internationales mais sans prévenir non plus en amont ces deux Etats. Un avion de la compagnie Virgin Australia survolant la zone a été le premier informé dans les toutes dernières heures avant l’entraînement, ce qu’ont déploré Canberra et Wellington. 49 avions ont dû se dérouter.
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