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Histoires Web dimanche, avril 20
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Jeudi 10 avril au matin, la police a tiré des gaz lacrymogènes sur des lycéennes lors d’un festival de théâtre qui se tenait dans la ville de Nakuru, dans l’ouest du Kenya. Les jeunes filles remontaient dans leur bus scolaire après avoir refusé de jouer devant une salle vide la pièce Echoes of War, jugée trop subversive par l’Etat.

Le texte raconte l’histoire d’un conflit de générations dans un royaume fictif du Moyen-Orient, entre un tyran, Sultan, et la jeunesse du pays, fatiguée des errements de l’homme au pouvoir. La jeune génération imagine alors transformer la société en s’appuyant sur les nouvelles technologies.

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Il semble que, pour les autorités kényanes, les personnages et l’intrigue aient été un peu trop proches de la situation politique que connaît l’Etat d’Afrique de l’Est depuis l’été 2024. En juin et juillet 2024, des milliers de manifestants avaient protesté contre un projet de loi de finance et le pouvoir du président William Ruto. Durement réprimées, les manifestations avaient fait près de quarante morts selon les chiffres officiels.

Pour ne rien arranger aux yeux des autorités, l’œuvre a été écrite par Cleophas Malala, 39 ans, auteur d’une douzaine de pièces mais aussi ancien sénateur de l’Alliance démocratique unie (UDA), le parti du président, dont il a été exclu en août 2024 à la suite de querelles internes.

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