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LETTRE DE TOKYO
Les difficultés économiques, l’évolution des goûts, mais aussi l’explosion du tourisme remettent à l’honneur un condiment à l’image ambiguë au Japon : le furikake, une sorte de préparation à saupoudrer (furikakeru en japonais) sur le riz blanc, qui se décline en de multiples saveurs, allant de celles de feuilles de shiso salées ou violettes, le yukari, aux versions séchées de plats tels l’anguille grillée. L’un des plus appréciés est le noritama, un mélange d’algue séchée et d’œuf. Proposé en sachet individuel, le furikake occupe des rayons entiers des supermarchés.
Les ventes des principaux producteurs de furikake, Marumiya Shokuhin Kogyo, Mishima Shokuhin et Nagatanien – fabricant du très populaire Tarako Ochazuke, réalisé à base de sauce soja infusée avec un parfum de coquilles Saint-Jacques et de bonite et mélangé à des petits gâteaux salés et des algues – explosent depuis la fin de 2022. Selon l’étude Furikake Market Sales Trends de l’institut Fuji Keizai, le marché devrait atteindre 57,5 milliards de yens en 2024 (364,2 millions d’euros), contre 53,8 milliards de yens deux ans plus tôt.
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