Pour expliquer « la pauvreté du Japon », chacun a ses réponses. Le Sanseito l’attribue au « mondialisme totalitaire » et à l’« invasion silencieuse » d’étrangers, fauteurs de troubles, abusant des aides sociales et acquéreurs compulsifs d’immobilier. Le parti du « fais-le toi-même ! » l’a martelé avec succès tout au long de la campagne des sénatoriales du Japon, prévues pour dimanche 20 juillet, dont l’issue incertaine pourrait provoquer la chute de l’impopulaire premier ministre, Shigeru Ishiba.
Les sondages donnent à Sanseito une quinzaine de sièges, sur 124 à pourvoir, contre un dans l’assemblée sortante et six dans ses propres prévisions. Une enquête du 17 juillet de l’agence Jiji Press révèle que 6,9 % des personnes interrogées prévoient de voter pour cette formation, soit deux fois plus qu’en juin.
La thématique favorite du trublion populiste du scrutin, connu pour sa couleur orange, s’est imposée dans la campagne au point que le « problème des étrangers » est devenu une préoccupation des Japonais (pour 7 % d’entre eux, selon un sondage du quotidien de centre gauche Asahi des 13 et 14 juillet) – loin derrière l’inflation (42 %) – et le sujet d’une surenchère de propositions des grandes formations. Le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir de M. Ishiba et son allié, le Komei, menacés de perdre leur majorité, ont promis de durcir la lutte contre l’immigration illégale. La formation Nippon Ishin no Kai (centre droit) veut instaurer des limites au nombre d’étrangers par région. Le Parti démocrate du peuple (PDP, centre gauche) prône des taxes supplémentaires pour les étrangers acquérant des biens immobiliers.
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