Français
English
Deutsch
Italiano
Русский
Español
Voilà trente-quatre ans que Jess Berthelsen dirige le Syndicat des travailleurs groenlandais (SIK). D’une jovialité presque inébranlable, cet homme de 66 ans, à la tignasse brune et aux lunettes noires, pourrait bientôt devoir renoncer à son poste. Engagé au sein du parti Siumut (social-démocrate), M. Berthelsen a décidé de se présenter aux élections législatives du mardi 11 mars. « Quand l’idiot de fils de Trump est venu au Groenland, début janvier, j’ai vu que certains, dans mon parti, étaient séduits par les Américains, ce qui m’a beaucoup inquiété », confie-t-il.
Le syndicaliste n’est pas le seul à s’être lancé dans la course, en réaction aux propos du président américain, qui ne cesse de répéter, depuis le 23 décembre 2024, qu’il veut « s’emparer » du Groenland. Députée depuis 2009 et ministre depuis 2021, chargée de l’économie, du commerce et des ressources minérales, Naaja Nathanielsen, 49 ans, membre du parti socialiste Inuit Ataqatigiit (IA), qui gouverne avec le Siumut depuis 2022, avait décidé de ne pas se représenter. Elle a changé d’avis. « A cause de Trump », précise-t-elle.
Il vous reste 84.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
