Pour la première exposition qu’il présente au Grand Palais, à Paris, tout juste rouvert, rajeuni et éclairci, le Centre Pompidou, qui, quant à lui, ferme pour cinq ans, célèbre un trio, qui se compose d’un couple et d’un homme. Elle devait ouvrir vendredi 20 juin, comme l’annoncent les affiches et les publicités, mais un communiqué, envoyé à la presse la veille de l’ouverture, a fait part de son décalage au jeudi 26 juin avec cette explication succincte : « Le temps de finir la maintenance des galeries d’exposition. »
Le couple dont il s’agit, c’est celui des artistes Niki de Saint Phalle (1930-2002) et Jean Tinguely (1925-1991). Ils se rencontrent en 1956, alors qu’elle est l’épouse de l’écrivain américain Harry Mathews (1930-2017) et lui, le compagnon de sa compatriote l’artiste suisse Eva Aeppli (1925-2015). Fin 1960, les époux Mathews se séparent et Niki de Saint Phalle s’installe avec Tinguely, lui-même séparé d’Aeppli. En 1971, ils se marient secrètement, alors qu’ils ne vivent plus ensemble, et se promettent mutuellement de prendre soin de l’œuvre de l’autre, que ce soit elle ou lui qui disparaisse d’abord.
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