Chaque année, la dernière semaine d’août venue, Le Grand-Bornand (Haute-Savoie) se vide de voitures pour cause de circulation interdite dans le centre-ville et s’emplit de cris d’enfants, le temps du rendez-vous annuel destiné au jeune public, Au bonheur des mômes. La 33e édition du « festival le plus tendre de l’été », pour reprendre son slogan, du dimanche 24 au jeudi 28 août, n’a pas dérogé à la règle. Chose plus inattendue : on y entend parler différentes langues, autres que le français, non pas tant au niveau du public, qui reste très majoritairement hexagonal, mais plutôt sur scène, parmi les artistes venus du monde entier.
Cette année, sur les 73 compagnies accueillies au Grand-Bornand, 19 étaient internationales, représentant 11 pays : Allemagne, Argentine, Belgique, Brésil, Ecosse, Espagne, Italie, Norvège, Mexique, Pérou et Suisse. Et ce, pour un total de 91 spectacles, soit 465 représentations, dont 8 premières françaises de troupes étrangères.
Mais pourquoi tant de compagnies internationales dans ce petit village haut-savoyard en plein cœur de l’été ? Tous les artistes et professionnels rencontrés s’accordent sur un point : le rôle essentiel joué par son fondateur, Alain Benzoni, dit « Benzo », directeur général et artistique de la manifestation. Comme le résume Eric Wolff, directeur et programmateur du Relais culturel – Théâtre d’Haguenau (Bas-Rhin) : « Grâce à lui, depuis plus de trente ans, il y a une âme dans ce festival. Il en incarne l’esprit résolument humain. »
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