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Le président gabonais, Brice Oligui Nguema, a nommé par décret, lundi 5 mai, les membres de son premier gouvernement civil et son vice-président, après la dissolution, vendredi, du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’organe militaire qui a mené les dix-neuf mois de transition.

Il a nommé Séraphin Moundounga vice-président de la République et Alexandre Barro Chambrier, farouche opposant au régime d’Ali Bongo Ondimba (2009-2023), vice-président du gouvernement, alors que le poste de premier ministre a été supprimé par la nouvelle Loi fondamentale, la cinquième depuis l’indépendance du pays, en 1960. Selon la Constitution de la Ve République, le président dirige le pays avec des pouvoirs élargis.

Plusieurs ministres de ce gouvernement sont des militaires, comme Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, ancien porte-parole du CTRI, qui prend le portefeuille des transports. A la défense, Brigitte Onkanowa conserve son poste et Maurice Ntossui Allogo, lui aussi militaire, reste ministre des eaux et forêts. D’autres ministres du gouvernement de transition ont été reconduits, comme Hermann Immongault à l’intérieur, Mays Mouissi à l’environnement et au climat, ou encore Camélia Ntoutoume-Leclercq à l’éducation nationale.

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Henri-Claude Oyima, PDG de la banque gabonaise BGFI depuis près de trente ans, a été nommé ministre de l’économie, en remplacement de Mark-Alexandre Doumba, nommé ministre de l’économie numérique et de l’innovation. Un ministère de l’accès universel à l’eau et à l’énergie a été créé, avec à sa tête Philippe Tonangoye. La seule femme candidate à l’élection présidentielle d’avril, Zenaba Gninga Chaning, a été nommée ministre de l’entrepreneuriat, du commerce et des PME-PMI.

Tombeur de la « dynastie Bongo » au pouvoir pendant cinquante-cinq ans au Gabon, Brice Oligui Nguema a été élu sans surprise, le 12 avril, avec 94,85 % des voix. Il a été investi samedi dans un stade près de Libreville, devant près de 40 000 personnes. Des élections locales, législatives et sénatoriales sont prévues entre septembre et novembre.

Le Monde avec AFP

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