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Histoires Web jeudi, juillet 17
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Mardi 15 juillet, deuxième journée du festival Les Suds, à Arles (Bouches-du-Rhône), dont la 30édition s’est ouverte la veille. A 19 h 30, dans la cour de l’Archevêché, en centre-ville, l’heure est à la poésie arabe. Chantée et drapée de musique minimaliste, jouée au piano et à la guitare électrique. Un moment suspendu, sobre et minimaliste, traversé de douceur et zébré de ferveur. Cette création se nomme Dhikra (« mémoire », en arabe). Elle est née après une rencontre entre le chanteur marocain Walid Ben Selim et le musicien espagnol Raül Refree, provoquée l’année dernière par Stéphane Krasniewski, directeur artistique des Suds, à Arles depuis 2019.

Dhikra se déroule autour de vers et de mélodies qui ont fertilisé l’enfance au Maroc de Walid Ben Selim. Ceux des mystiques persans dont Hallaj (IXe siècle), l’un de ses préférés, commente le chanteur à Arles, et puis de l’Arabo-Andalou Ibn Zaydun (XIsiècle), ou encore du poète palestinien Mahmoud Darwich (1941-2008). Une création conçue avec la complicité du créatif musicien et producteur catalan Raül Refree, un fidèle des Suds, venu déjà à plusieurs reprises ici avec différents projets. De son piano et de sa guitare naissent des notes ardentes, qui enveloppent la voix magnétique et font frémir les silences entre les mots. A eux deux, ils inventent l’envol et l’escapade salvatrice, loin du chaos du monde. A la sortie du concert, les compliments dithyrambiques circulent sur la place parmi le public, dont une partie se dirige déjà vers le Théâtre antique pour l’une des soirées phares de cette édition, avec le chanteur et acteur brésilien Seu Jorge.

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