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Histoires Web samedi, juillet 26
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Il est des soirées cruelles dans un festival où se succèdent, soir après soir, les plus fines gâchettes du piano, où des juxtapositions de hasard imposent un comparatif raisonné. Avoir entendu la veille le Coréen Saehyun Kim dans un Mozart souverain, au galbe ciselé et chorégraphique, n’a certainement pas servi le Russe Dmitri Masleev, qui se produisait le jeudi 24 juillet sur la scène du parc de Florans, à La Roque-d’Anthéron (Bouches-du-Rhône). La Sonate nᵒ 8 K. 310 est apparue bien plate et linéaire, pour tout dire un peu terrienne, voire terre à terre.

Le piano Fazioli n’aide pas, dont la brillance aplanit les plans sonores, à l’instar de ces rampes lumineuses qui éblouissent, empêchant de percevoir reliefs et couleurs. La pièce maîtresse des trois mouvements mozartiens n’est autre que l’Andante cantabile con espressione que Masleev déploie sans vrai souci de la double injonction du chant et de l’expressivité. De longs tunnels passent, impression que ne parviendra pas à effacer le Presto, dont le rythme pointé sonne déjà beethovénien.

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