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Histoires Web samedi, juin 14
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La fleur de balsamine, housenka en japonais, donne son nom au film de Baku Kinoshita. Elle est aussi l’étincelle qui lui a donné l’idée de ce long-métrage, en compétition officielle du 49e Festival international du film d’animation, qui se tient jusqu’au samedi 14 juin à Annecy. « Quand on les presse, les graines de balsamine explosent, éclatent comme des bulles. Elles me font notamment penser à des feux d’artifice », confie le réalisateur lors d’un entretien au Monde, à l’abri de la touffeur, dans un petit appartement du centre historique d’Annecy. « Quand j’ai songé à cette image d’éclatement, j’ai repensé à celui de la bulle économique au Japon, ce qui m’a amené à faire débuter l’histoire dans les années 1980. » En 1986, plus exactement. L’été où le héros, Akutsu, yakuza trentenaire de petite envergure, s’installe en ménage avec Nana, une jeune mère célibataire, et son nouveau-né, Kensuke.

Housenka n’est pourtant pas le récit du commencement d’Akutsu, mais celui de son crépuscule, quand il est vieux et reclus à perpétuité dans une cellule de prison, sur le point de mourir, avec pour seule compagnie une balsamine plantée dans une boîte de conserve et douée de parole (interprétée par le comédien Pierre Taki, leader du groupe de synthpop japonais Denki Groove). Allongé sur sa paillasse, à bout de forces, l’ancien gangster dresse le bilan de sa vie, émaillé par les commentaires du végétal à l’ironie mordante.

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