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Histoires Web vendredi, février 21
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Alors qu’avec la fin annoncée du macronisme, le clivage droite-gauche pourrait reprendre de la vigueur, le Parti socialiste (PS) et le parti Les Républicains (LR) s’apprêtent non pas à s’affronter l’un et l’autre sur la base d’options politiques claires et tranchées, mais à passer de longs mois centrés sur eux-mêmes, accaparés par des échéances internes.

A droite, la candidature du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, qui a décidé de briguer la tête de LR lors d’un congrès (fixé au samedi 17 mai), affrontant le président du groupe LR à l’assemblée, Laurent Wauquiez, menace de ranimer les guerres des chefs, après les duels sanglants (Chirac-Balladur, Sarkozy-Villepin, Fillon-Copé…) ayant émaillé l’histoire de la droite.

La bataille s’annonce violente, au risque d’affaiblir un peu plus un parti sorti exsangue de la décennie post-Sarkozy et qui initie à peine sa refondation. Le risque est d’autant plus grand qu’il existe peu de différences sur le fond entre MM. Retailleau et Wauquiez, tous deux tenants d’une droite « ordo-libérale » – comme le résume le maire de Meaux (Seine-et-Marne) Jean-François Copé – qui prône l’ordre (dans la rue et les comptes), ainsi qu’une politique pro-business. Davantage qu’une ligne politique, c’est donc surtout un style et un tempérament que les militants de droite devront choisir.

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A gauche, l’équation politique est en pleine mutation. Le choix des socialistes de ne pas censurer le gouvernement Bayrou a enfoncé un coin dans leur alliance, déjà fragilisée, avec Jean-Luc Mélenchon. Le PS, qui rêve de renouer avec sa position de leadership à gauche, retrouve une indépendance relative. Les dernières élections partielles (législatives en Isère, municipales à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne…), perdues par La France insoumise, ont conforté ceux qui considèrent les « insoumis » comme des « boulets » incapables de rassembler, et donc de gagner.

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