L’intelligence artificielle (IA) était à l’honneur du Forum des investisseurs internationaux (FII), qui s’est tenu à Riyad du 27 au 30 octobre, confirmant un tournant dans la stratégie de développement du royaume saoudien, Vision 2030. Les mégaprojets, tels que la cité futuriste Neom, qui étaient les fleurons de ce salon annuel depuis son lancement, en 2017, mais accusent retards et réajustements, ont été relégués au second plan. Pour sa 9e édition, le FII a braqué les projecteurs sur la nouvelle start-up saoudienne spécialisée dans l’IA, Humain, et les géants de la tech américains qui investissent massivement dans le royaume, avec l’ambition d’en faire un pôle mondial de l’intelligence artificielle.
« L’Arabie saoudite et Humain ont le potentiel d’être le troisième fournisseur mondial d’infrastructures d’IA, derrière les Etats-Unis et la Chine », a déclaré à la presse le PDG de Humain, Tareq Amin, lors du lancement de Humain One, un système d’exploitation informatique basé sur l’IA. Lancée en mai par le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, l’entreprise, détenue par le Fonds d’investissement public du royaume (PIF), a commencé à investir par l’intermédiaire de son fonds Humain Ventures, doté de 10 milliards de dollars (8,70 milliards d’euros). « Disons simplement que tout ce que nous demandons, nous l’obtenons », a précisé M. Amin, ancien cadre d’Aramco Digital, se disant « convaincu que d’ici trois à quatre ans, [Humain] sera cotée, et j’espère qu’elle le sera à la fois en Arabie saoudite et au Nasdaq. »
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