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Histoires Web mercredi, janvier 8
Bulletin

LETTRE DE SAN JOSÉ

Au Costa Rica, la conférence de presse hebdomadaire du président de la République, Rodrigo Chaves, commence chaque mercredi à midi comme un journal télévisé. Les titres du programme sont annoncés avant de laisser la place au dirigeant qui « salue respectueusement les médias présents ». Derrière son pupitre, tel un professeur, il fait défiler les ministres « pour rendre des comptes au peuple ».

Un animateur, dont on ne voit pas le visage, rythme ces séquences par l’annonce de vidéos sur les projets du gouvernement, qui reprennent les codes du journalisme pour en faire des spots de promotion. Entre ces chapitres, le chef de l’Etat parle, se félicite, lui et ses ministres, mais surtout critique, insulte, et jette en pâture des noms, souvent les mêmes : le président de l’Assemblée législative, le procureur, les magistrats et les journalistes en particulier.

Si l’exercice reprend tout l’arsenal du talk-show, c’est officiellement une conférence de presse, avec des journalistes accrédités, pour poser des questions à la fin des deux heures de la conférence. Et ce moment oscille entre un angélisme peu crédible et une foire d’empoigne.

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