Ma première a fondé le prestigieux Centre canadien d’architecture, à Montréal ; ma deuxième fut la première critique d’architecture attitrée du New York Times ; ma troisième a réalisé les intérieurs du Musée d’Orsay, les aménagements de la Piazzale Cadorna, à Milan, et la célèbre lampe Pipistrello ; mon tout est une exposition qui se tient au Centre culturel canadien, à Paris, jusqu’au 17 mai.
Sous le titre « Histoires croisées », l’accrochage met en lumière les trajectoires de Phyllis Lambert, d’Ada Louise Huxtable et de Gae Aulenti, trois femmes nées dans les années 1920, au Canada, aux Etats-Unis et en Italie respectivement, qui ont en commun d’avoir fortement influencé la fabrique de la ville à une époque où les représentantes de leur sexe n’avaient pas leur place dans le domaine de l’architecture. C’est par des chemins détournés, de fait, qu’elles y ont fait leur trou.
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