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Histoires Web mardi, mai 27
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Le roi Charles III et la reine Camilla auront droit, mardi 27 mai, à tous les honneurs dans la capitale fédérale canadienne, Ottawa. Parade militaire, salves de canons, et carrosse escorté par la gendarmerie royale du Canada : les symboles et héritages de la couronne britannique seront mis en étendard. Un protocole soigné qui rappelle que le Canada, monarchie constitutionnelle et membre du Commonwealth, a toujours pour chef d’Etat officiel le roi du Royaume-Uni.

Arrivé au Canada, lundi 26 mai, le monarque britannique a planté un charme de Caroline, symbole d’amitié entre les nations, et rencontré en privé le premier ministre Mark Carney et la gouverneure générale, Mary Simons, qui représente officiellement le roi. Mardi, Charles III va livrer, devant les parlementaires canadiens, le discours du Trône et lancer officiellement la 45législature du Parlement, renouvelée le 28 avril. Le roi marche ainsi dans les pas de sa mère, la reine Elisabeth II, qui l’avait fait en 1957 et en 1977. Mais c’est donc seulement la troisième fois dans l’histoire qu’un monarque se prête à un tel exercice en sol canadien. L’allocution, qui porte les orientations et la feuille de route du gouvernement, est habituellement lue par la gouverneure générale, poste honorifique et protocolaire de représentant de la Couronne au Canada.

« Cet honneur historique est à la mesure des enjeux de notre temps », a déclaré lundi le premier ministre Mark Carney, à l’initiative de cette visite royale. L’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, qui a eu la citoyenneté britannique avant d’y renoncer, a tenu à marquer le début de son mandat avec un signal fort : asseoir la souveraineté du Canada, en affichant ses racines historiques comme remparts face à Donald Trump.

Envoyer un message fort

« La force du Canada réside dans sa capacité à bâtir un avenir prometteur tout en honorant ses racines anglaises, françaises et autochtones, lesquelles constituent le fondement de son identité », a ajouté le premier ministre. En se servant du poids de la monarchie et de son autorité morale, Mark Carney espère ainsi envoyer un message fort au président des Etats-Unis, qui a menacé à plusieurs reprises de faire du Canada le 51e Etat américain. « Que le chef d’Etat vienne lire le discours du Trône montre que le Canada est souverain et que nous ne sommes pas à vendre », affirme Estelle Bouthillier, spécialiste de la monarchie.

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