Les propos répétés de Donald Trump évoquant le Canada comme un voisin destiné à devenir le « 51e Etat » américain ne sont plus considérés comme une simple boutade par Ottawa. « La blague est terminée », a commenté mercredi 8 janvier Dominic LeBlanc, tout récent ministre des finances. La ministre des affaires étrangères, Mélanie Joly, a elle aussi durci le ton. « Quand le président élu parle, (…) on doit le prendre très au sérieux », a-t-elle déclaré mercredi. Avant d’ajouter que le Canada est un pays « extrêmement fort » et que les Canadiens « n’abdiqueront jamais ».
Tout a débuté lors de la rencontre entre Donald Trump et Justin Trudeau à Mar-a-Lago, en Floride, le 29 novembre. Le président élu y avait évoqué l’idée que le Canada devienne le 51e Etat américain, s’il n’était pas capable de supporter les tarifs douaniers que les Etats-Unis comptent imposer à leur voisin (25 % sur les produits exportés aux Etats-Unis). Ottawa choisit alors de minimiser. « Il nous taquinait », déclarait le 3 décembre Dominic Leblanc.
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