Les habitants d’une ville proche de Vancouver, dans l’ouest du Canada, étaient prêts à être évacués, mercredi 11 juin, en raison de l’un des nombreux feux de forêt actifs dans le pays, où les autorités prévoient que la saison des incendies prendra de l’ampleur.
Un feu hors de contrôle de 14 hectares, qui a rapidement grossi ces derniers jours, menace le district de Squamish et ses 25 000 habitants, ce qui a incité les autorités de la région à déclarer l’état d’urgence et à prévenir une partie des habitants d’être prêts à évacuer « à court terme ». Squamish se situe à 65 kilomètres au nord de Vancouver, une agglomération de plus de trois millions d’habitants.
La forêt qui entoure la ville est enveloppée d’une épaisse fumée, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). Dans la soirée de mardi, plusieurs étaient sortis pour observer l’avancée du feu dont les flammes sont visibles depuis les rues. Sur les toits des maisons, certains ont installé des systèmes d’arrosage qui permettent de mouiller les murs.
Plus de 30 000 personnes déjà évacuées
Le Canada connaît une saison des feux de forêt « précoce et extrême » depuis ce printemps avec 3,5 millions d’hectares qui ont déjà brûlé, un peu plus que la superficie de la Belgique, selon le gouvernement. La fumée affecte des millions de Canadiens et d’Américains.
Quelque 225 feux sont actuellement actifs dans le centre et l’ouest du pays, et plus de 30 000 personnes ont déjà dû être évacuées. Les incendies de forêt risquent de s’aggraver au cours des trois prochains mois, ont prévenu les autorités, en raison de la sécheresse et des températures supérieures à la normale.
« Les superficies brûlées à la fin du mois de mai sont environ trois fois supérieures à la moyenne sur dix ans pour cette période de l’année », a déclaré Bill Merryfield, chercheur pour le ministère de l’environnement. Selon les données des autorités, la plupart des incendies sont déclenchés par les activités humaines, le plus souvent de façon accidentelle dans un environnement très sec.