
Il s’en est fallu de peu qu’il finisse renversé par des militaires comme plusieurs de ses ex-homologues ouest-africains ces dernières années. Dimanche 7 décembre, il est environ 5 heures du matin lorsque le président Patrice Talon est attaqué chez lui, dans sa résidence du centre-ville de Cotonou, par des mutins dénonçant sa gouvernance et la « dégradation continue de la situation sécuritaire dans le nord du Bénin ».
L’assaut est violent. Les hommes armés tentent de pénétrer dans la villa présidentielle, protégée par des éléments de la garde républicaine. Leurs tirs touchent des volets, une baie vitrée explose. Près d’une heure après leur arrivée, les aspirants putschistes battent en retraite.
Pour beaucoup, ce matin-là, le chef de l’Etat a dû son salut en grande partie à son fidèle directeur de cabinet militaire, le général Bertin Bada. Attaqué lui aussi dans sa maison, trois heures plus tôt, cet officier ayant la main sur le système sécuritaire a réussi à s’échapper – contrairement à son épouse, tuée dans les combats – et à donner l’alerte. « C’est grâce à lui que la garde républicaine a été prévenue. S’il avait été capturé, c’était terminé pour le président », estime un officier sous couvert d’anonymat.
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