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Personne ne s’attend à ce que l’ancienne « bégum de fer » se présente devant le tribunal, en dépit de l’ordre de la cour. Le procès de l’ex-première ministre déchue Sheikh Hasina, qui vit désormais en Inde, doit se poursuivre à Dacca, lundi 16 juin, en l’absence de la principale intéressée. Les demandes répétées d’extraditions de la part du Bangladesh sont jusque-là restées lettre morte, contribuant à significativement envenimer les relations entre Delhi et Dacca, autrefois proches.

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Sheikh Hasina a officiellement été inculpée de crime contre l’humanité le 1er juin pour son rôle présumé dans la sanglante répression du mouvement étudiant de 2024 ayant précipité sa chute. Sous la pression de la rue et lâchée par l’armée, Mme Hasina, qui tenait le pays d’une main de fer depuis 2009, a pris la fuite le 5 août 2024 et a trouvé refuge auprès de son fidèle allié le premier ministre indien, Narendra Modi. Un gouvernement intérimaire dirigé par le Prix Nobel de la paix 2006, Muhammad Yunus, chargé d’assurer une transition démocratique, a pris les commandes du pays.

Les procureurs accusent l’ancienne dirigeante d’avoir orchestré la répression des manifestations étudiantes au cours desquelles 1 400 personnes sont mortes et quelque 20 000 autres ont été blessées. « L’accusée a mobilisé toutes les forces de l’ordre et les membres armés de son parti pour écraser le soulèvement », a estimé le procureur général, Mohammad Tajul Islam. Cinq chefs d’accusation ont été retenus contre elle, notamment « complicité, incitation, facilitation, conspiration et incapacité à empêcher les meurtres de masse pendant le soulèvement de juillet ».

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