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Il faut se méfier des portes cochères qui ne payent pas de mine. Au numéro 100 de la rue de Charenton, une fois le seuil franchi, la surprise est de taille : 1 800 mètres carrés au cœur du 12e arrondissement parisien. Quatre niveaux, un plateau de 500 mètres carrés partagé par les plasticiens, cinq salles de travail et de représentation pour les danseurs et les acteurs, sur le toit, les bureaux de l’administration et la terrasse plein ciel. Au « 100 », les câbles et les disjoncteurs de l’ancienne centrale électrique qui permettaient de couper le courant dans le quartier ont été mis au rebut. La culture a pris le relais.

Propriété de la Ville de Paris, l’endroit a été nettoyé, sécurisé et aménagé. Reconverti en site pluridisciplinaire, il est chapeauté par une société coopérative d’intérêt collectif, fondée et dirigée par Frédéric de Beauvoir avec l’administratrice Isabel Segovia. Inauguré en 2008, cet établissement culturel solidaire, qui fonctionne avec 80 % de recettes propres, verse environ 2 000 euros par an à la Ville de Paris pour occuper les lieux. La contrepartie ? Des coûts de location de salles accessibles aux artistes les plus démunis. « En juillet, nous saurons si notre bail sera ou pas renouvelé par la mairie. Nous sommes en convention précaire. Cette instabilité n’est pas simple à gérer », assure le directeur, qui aimerait voir son contrat pérennisé : « Le 100 est un point de stabilité pour les créateurs. »

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