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La réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté incompressible a été requise mercredi 26 février devant la cour d’assises spéciale de Paris à l’encontre de Brahim Aouissaoui, accusé d’avoir assassiné trois personnes dans la basilique de Nice le 29 octobre 2020.

Lire le récit | Article réservé à nos abonnés Attentat de la basilique de Nice : le périple de Brahim Aouissaoui, renvoyé devant la cour d’assises pour assassinats

La perpétuité incompressible est une sanction rarissime qui ne laisse qu’une infime possibilité d’aménagement de peine. En matière de terrorisme, cette peine aussi appelée « perpétuité réelle » avait été prononcée contre Salah Abdeslam pour les attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.

Dans un réquisitoire à deux voix, les avocates générales du Parquet national antiterroriste (Pnat) ont mis en avant « la dangerosité intacte » de Brahim Aouissaoui « enfermé dans son fanatisme totalitaire et barbare ».

Alors qu’une des avocates générales rappelait que l’accusé était « habité par l’idéologie djihadiste », le Tunisien de 25 ans a crié en arabe : « Ce n’est pas du terrorisme », avant de se faire rabrouer par son propre avocat qui lui a fermement demandé de se taire.

Pour l’accusation, Brahim Aouissaoui a fait preuve d’une « sauvagerie inouïe » en assassinant avec un couteau de cuisine la paroissienne Nadine Devillers, 60 ans, quasiment décapitée, le sacristain Vincent Loquès, 54 ans, égorgé, et la mère de famille Simone Barreto Silva, 44 ans, qui a reçu 25 coups de couteau avant de succomber.

« Détermination sans faille »

« La peine requise doit être à la hauteur de la barbarie » de cet acte, a déclaré une des deux magistrates du Pnat en soulignant « la détermination sans faille » de l’accusé décidé à « frapper la France, terre des “chiens” et des “mécréants” pour semer la terreur ».

Il a cherché à « déshumaniser » ses victimes, a-t-elle dit. « Son intention de tuer ne peut souffrir d’aucune contestation », ont affirmé les magistrates.

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Après avoir longtemps nié les faits en se réfugiant dans une « amnésie », factice selon des experts psychiatres, Brahim Aouissaoui a reconnu sa responsabilité dans l’attentat au cours de l’audience, mais a refusé de donner des détails sur les circonstances de son acte. « Il n’a fait preuve d’aucun remords », a rappelé une avocate générale. « Sa haine de l’Occident et de la France est restée intacte ». Le verdict est attendu dans la soirée.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au procès de l’attentat de la basilique de Nice, l’accusé reconnaît avoir tué trois personnes et n’exprime aucun regret

Le Monde avec AFP

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