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Brahim Aouissaoui, accusé d’avoir assassiné trois personnes dans la basilique de Nice le 29 octobre 2020, a reconnu les faits pour la première fois, lundi 24 février, lors de son procès à Paris, en expliquant qu’il avait agi pour « venger les musulmans » tués par les Occidentaux. « Oui, je reconnais les faits », a déclaré l’accusé, jugé par la cour d’assises spéciale de Paris pour assassinats et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste.

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C’est la première fois depuis son interpellation juste après les faits que le Tunisien de 25 ans reconnaît être l’auteur des assassinats, avec un couteau de cuisine, de la paroissienne Nadine Devillers, 60 ans, du sacristain Vincent Loquès, 54 ans, et de la mère de famille Simone Barreto Silva, 44 ans. « Je ne suis pas un terroriste, je suis un musulman », a dit l’accusé, qui s’exprime en arabe et dont les propos sont traduits par un interprète.

« Je n’avais rien préparé »

Le jeune homme, très maigre, a justifié son acte en expliquant que « tous les jours il y a des musulmans qui meurent ». « Tous les jours, vous tuez des musulmans et cela vous est égal. Vous n’avez aucune empathie pour ces gens », a-t-il ajouté. « L’Occident tue aveuglément » les musulmans « innocents » et « se venger » est « un droit et une vérité », a-t-il asséné.

Le choix de ses victimes et celui de les tuer dans une église relèvent du « hasard », a affirmé Brahim Aouissaoui. « C’est le droit et la vérité d’aller tuer des gens au hasard ? », l’a interrogé le président de la cour, Christophe Petiteau. « Oui », a répondu catégoriquement l’accusé. « Je n’avais rien préparé » mais les assassinats étaient « légitimes », estime-t-il.

L’interrogatoire de Brahim Aouissaoui, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, est prévu toute la journée de lundi. Son procès doit s’achever mercredi.

Le Monde avec AFP

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