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Christophe B., un quinquagénaire français suspecté du meurtre raciste d’Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien, samedi 31 mai à Puget-sur-Argens (Var), a « reconnu » en garde à vue les faits mais « contesté toute motivation raciste », a fait savoir le Parquet antiterroriste (PNAT), jeudi 5 juin. L’homme, présenté dans l’après-midi à un juge antiterroriste, conteste également « toute intention terroriste », a précisé dans un communiqué le PNAT, qui a annoncé avoir requis sa mise en examen pour assassinat terroriste en raison de la religion, la race ou l’ethnie ainsi que son placement en détention provisoire.

Christophe B., 53 ans, a « diffusé, avant et après son passage à l’acte, deux vidéos (…) au contenu raciste et haineux », selon le parquet de Draguignan initialement saisi de l’enquête. L’homme est aussi accusé d’avoir blessé un autre de ses voisins, de nationalité turque.

Bruno Retailleau reconnaît « clairement un crime raciste »

Mardi après-midi, devant l’Assemblée nationale, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a exprimé « une pensée émue » pour les victimes, leurs familles, mais aussi pour « la communauté tunisienne ». Ce meurtre est « clairement un crime raciste », « sans doute aussi antimusulman », et « peut-être aussi un crime terroriste », a ajouté le ministre de l’intérieur, « heureux » que le Pnat se soit saisi de l’affaire.

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« Je veux justice pour mon frère », « victime d’un acte terroriste », a réclamé mardi Hanen Miraoui, sœur de la victime, jointe par téléphone par l’Agence France-Presse. « Nous parlions des préparatifs de l’Aïd [El Kebir, grande fête musulmane prévue vendredi en Tunisie]. Il rigolait et taquinait ma mère qui était malade, puis tout d’un coup, je l’ai entendu dire “Aïe “puis la communication s’est interrompue », a décrit Hanen Miraoui. D’après elle, le suspect « était connu dans le quartier de mon frère pour sa haine des Arabes ».

Ce crime « terroriste » a « suscité un profond mécontentement et une profonde tristesse dans l’opinion publique » tunisienne, a dit le ministre tunisien de l’intérieur, Khaled Nouri, en soulignant « la nécessité d’assurer la protection de la communauté tunisienne sur le territoire français ».

Organisée par les proches d’Hichem Miraoui, une marche blanche doit avoir lieu dimanche à 15 heures à Puget-sur-Argens, annonce une feuille blanche scotchée sur la devanture du salon de coiffure où travaillait la victime.

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Le Monde avec AFP

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