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L’assaillant, un Algérien en situation irrégulière en France, qui a tué au couteau samedi 22 février un passant à Mulhouse, aux cris d’« Allahou akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe) et blessé six autres personnes, a été mis en examen mercredi 226 février dans la soirée, soir, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source proche du dossier.

Brahim A., 37 ans, comparaissait dans la soirée devant une juge des libertés et de la détention, lors d’une audience à laquelle l’AFP a pu assister avant que le huis clos ne soit prononcé. La magistrate doit décider si elle le place en détention provisoire, comme l’a requis le parquet national antiterroriste.

L’information judiciaire a été ouverte pour assassinat, tentatives d’assassinat commises sur personnes dépositaires de l’autorité publique, violences avec arme sur des agents de police municipale, le tout en relation avec une entreprise terroriste.

« Dans le cadre de sa garde à vue, Brahim A. reconnaît partiellement la matérialité des faits, mais conteste toute adhésion aux thèses djihadistes », a précisé le PNAT dans un communiqué, qui a requis son placement en détention provisoire.

Ses deux frères et son hébergeur, qui avaient été placés en garde à vue, ont eux été relâchés « en l’absence d’éléments permettant, à ce stade des investigations, de caractériser leur implication dans le projet criminel terroriste », explique le parquet.

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Samedi, à Mulhouse, vers 15 h 45, Brahim A. a agressé à l’arme blanche deux agents de stationnement, « alors que ces derniers contrôlaient le secteur du marché », relate le PNAT. En chemin « vers le milieu de la place du marché », il a attaqué « un passant » au couteau. Lino Sousa Loureiro, Portugais de 69 ans, est mort.

Après être entré « dans la cour d’une habitation », il en est ressorti « un balai en main » pour « agresser immédiatement l’un des policiers ». A plusieurs reprises, « il était entendu crier “Allah Akbar” », précise le PNAT. Dans sa fuite, il a aussi lancé plusieurs « projectiles » en direction de policiers municipaux qui le poursuivaient, puis mordu l’un d’entre eux au moment de son arrestation. Près du lieu de son interpellation, étaient saisis un couteau, un caillou et un balai.

« Absence de passage à l’acte dans un cadre délirant »

Son « profil schizophrène détecté » lors d’une précédente procédure judiciaire, pour laquelle il avait été condamné pour apologie du terrorisme, a été évoqué comme une « cause d’explication » possible à son passage à l’acte par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, après les faits.

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Mais un examen psychiatrique, réalisé dans le cadre de sa garde à vue, a conclu « à une absence de passage à l’acte dans un cadre délirant ainsi qu’à la compatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue ».

L’assaillant était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. Mais l’Algérie a refusé « dix fois » de reprendre son ressortissant, ce que le premier ministre, François Bayrou, a jugé « inacceptable ».

Le dernier attentat islamiste mortel en France datait de décembre 2023, quand un Franco-Iranien avait tué au couteau un touriste près de la tour Eiffel à Paris.

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Le Monde avec AFP

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