La France aura découvert, dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, les frappes israéliennes sur l’Iran. Contrairement aux Etats-Unis, Paris n’a pas été informé par l’Etat hébreu de l’attaque spectaculaire pour détruire les infrastructures nucléaires iraniennes et tâcher d’empêcher le régime de se doter de l’arme nucléaire. « L’Etat français (…) n’est pas aussi proche de nous qu’il l’était auparavant », a signifié sur RTL, vendredi matin, Joshua Zarka, l’ambassadeur d’Israël en France, rappelant toutefois que Paris reste un allié d’Israël. Une façon de signifier à la France que la reconnaissance de l’Etat de Palestine, envisagée par Emmanuel Macron mercredi 18 juin, a déjà des conséquences géopolitiques.
Après l’annonce des frappes, le mot d’ordre de Paris, comme un peu partout dans le monde, était d’appeler à la retenue et au retour à la diplomatie. « Nous appelons toutes les parties à la retenue et à éviter toute escalade susceptible de compromettre la stabilité régionale », a écrit sur X le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot. « Nous avons exprimé à plusieurs reprises nos vives préoccupations concernant le programme nucléaire iranien (…). Nous réaffirmons le droit d’Israël à se défendre contre toute attaque », ajoute le responsable français, dans une position concertée pendant la nuit avec le Royaume-Uni et l’Allemagne. Emmanuel Macron devait présider vendredi matin à 11 heures un conseil de défense sur la situation.
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