La République islamique d’Iran a lancé, seule, sa riposte contre Israël, vendredi 13 juin, en réponse à l’attaque massive de l’Etat hébreu contre son programme nucléaire et ses cadres. Ses alliés au sein de l’« axe de la résistance » à Israël sont restés atones, à l’exception d’un tir isolé de missile par les houthistes yéménites qui a manqué sa cible et s’est abattu sur Hébron, en Cisjordanie occupée, blessant trois enfants. Vingt mois après le début de la guerre dans la bande de Gaza, en octobre 2023, les alliés de l’Iran au Liban, en Irak et au Yémen font pâle figure et soupèsent le prix d’un engagement face à un ennemi qui a fait la démonstration de son écrasante supériorité militaire.
« Certains raillent un “axe de la non-résistance”. La formule est exagérée, mais l’affaiblissement important de différents membres de l’axe change, en effet, beaucoup l’équation pour l’Iran et contraint son jeu, alors que les précédentes confrontations avec Israël, en avril et en octobre 2024, ont mis en exergue un déséquilibre fondamental : la capacité d’Israël à faire mal est bien supérieure à la sienne », souligne Thomas Juneau, professeur à l’Ecole supérieure d’affaires publiques et internationales de l’université d’Ottawa, au Canada, et spécialiste de l’Iran et du Yémen au sein du cercle de réflexion Chatham House.
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